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Guido Molinari, Dyade bleu-vert, 1969
Estimate:
CA$60,000 - CA$80,000
Starting bid:
CA$40,000
Sold
CA$56,400
Live Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Guido Molinari
Description
Techniques/Medium
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
152,4 x 91,4 cm / 60 x 36 in
Signatures
signée « Molinari /3/69 » au dos / signed "Molinari /3/69" on verso
Provenances
Succession de l'artiste / Estate of the artist
Bibliographie/Literature
GRANT MARCHAND, Sandra (avec la collaboration de Roald NASGAARD et de Guido MOLINARI). Guido Molinari, une rétrospective, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 1995.
MARTIN, Michel, et Roald NASGAARD. Les Plasticiens et les années 1950/60, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2013.

La série Dyade de 1969 de Guido Molinari représente le point culminant d’une longue séquence de peintures arborant des rayures verticales commencée au début des années 1960. Dyade bleu-vert est simplement composée de deux bandes de couleur de largeur égale, l’une bleue, l’autre vert grisâtre, reproduites une fois pour un total de quatre bandes. Son aspect imposant et serein contraste avec les tableaux sériels du milieu des années 1960, où les rayures plus fines se multipliaient dans un ordonnancement complexe de coloris saturés. Dans la présente composition, les masses augmentent et leurs rapports rythmiques ralentissent, signe que la couleur tient désormais le haut du pavé. La composition ainsi fortifiée laisse toute la place à l’énergie des couleurs et aux interactions rythmiques qui sollicitent la personne qui regarde. Selon l’historien de l’art Roald Nasgaard, les bandes verticales permettent aux couleurs de « se dilater vers l’extérieur pour envahir l’espace du spectateur ». La couleur ainsi libérée engendre un « espace fictif », dit Molinari, où l’œil peut glisser librement d’une bande à l’autre, comme entraîné par un récit poétique et intime. Si la structure de Dyade bleu-vert est rapidement comprise, la dynamique entre ses quatre parties change de façon imprévisible quand le centre d’attention se déplace. Le peintre signe ici une œuvre remarquable, empreinte de sagesse et de maturité. (A. L.)



Guido Molinari’s 1969 series Dyade represents the culmination of a long sequence of vertical stripe paintings that he began earlier that decade. Dyade bleu-vert is composed simply of two equal bands of colour—one blue and one greyish-green—that repeat once, for a total of four stripes. The painting’s imposing but serene nature stands in contrast with his serial works from the mid-1960s, in which thinner stripes were multiplied in complex sequences of saturated colours. Here, the bands’ larger size slows down the rhythmic relationship between them, an indication that colour is now the primary focus. This reinforced composition leaves more room for the colour’s energy and rhythmic interactions to engage the viewer’s eye. According to the art historian Roald Nasgaard, the vertical bands allow the colours to “dilate outward to invade the viewer’s space.” Thus liberated, the colour creates what Molinari called a “fictional space,” where the eye can freely glide from one band to the next, as if carried away by an intimate, poetic tale. But although the structure of Dyade bleu-vert is quickly understood, the dynamic among its four parts changes unpredictably as the focus of our attention shifts. This is a remarkable piece imbued with wisdom and maturity.